J'ai détesté l'Halloween

- Marjolaine Ferron

J'ai détesté l'Halloween

Le 4 novembre dernier, je partageais avec vous ma soif de vouloir écrire sur la magie des petites choses. D’être plus inspirée par les petits trucs du quotidien… La plus belles des occasions s’est présentée.  

L’Halloween. 



Oui, vous avez bien lu. Le 31 octobre s’est déroulé mon premier Halloween à deux enfants. Sachez que je suis de celles qui détestent l’Halloween normalement.  



Les maisons hantées, les déguisements douteux, les sauts, faire ou avoir peur… sans façon, non merci. Les maquillages d’envergure et les bonbons ont été mes seules motivations pendant des années.  



Le minuscule côté pessimiste de ma personne appréhendait aussi le fait de passer d’une maison à l’autre avec un bébé-impatient-neuf-mois-poussette au noir et au froid qui avait soupé en vitesse, dépassé l’heure du dodo. Ouille. 

 Mais si seulement j’avais su. Cette année, ma perception a changé. 



On a choisi de se joindre à des amis qui passaient dans un quartier qui, selon certaines rumeurs, étaient l’un des plus impliqués et décorés chaque Halloween. On a soupé le macaroni le plus réconfortant de l’histoire en famille & en belle-famille juste avant. On a habillé les enfants au mieux du monde. On s’est ajouté des bas de laine et des manteaux d’hiver sur le dos. Et on s’est laissé porter par la magie du quartier.  

Vous auriez dû voir les maisons, les décorations et les bonbons… On est encore épatés. 



On a croisé une galerie où un groupe de 6 trentenaires incarnait des personnages. Il y avait une projection effrayante dans la fenêtre, un feu au gaz sur la galerie pour réchauffer un faux chaudron (de soupe de pattes de souris, sûrement?), des morts-vivants (mais gentils, je leur ai parlé), de la musique & de la fumée. C’était si réaliste que mon Lou de 5 ans était frileux à l’idée de gravir l’entrée pour des bonbons. On a préféré rester devant et contempler la scène. C’était magnifique de voir un groupe de jeunes adultes motivés se rassembler pour le bonheur des enfants. Toute une soirée à jouer le rôle d’une momie assise sur un banc qui ne fait que fixer très fermement les gens, vous imaginez quand même?  



Pour ajouter de la bienveillance à tout ça, l’un des personnages a remarqué les yeux apeurés de Loubidou. Elle a fait cesser le cinéma de tous pour rejoindre mon garçon. Les personnages ont lâché leur cuillère, fourche et chaudron pour saluer Lou de loin. Elle s’est penchée vers lui pour le rassurer et lui dire que même si les airs de ses amis étaient étranges, il s’agissait des humains les plus drôles du monde. Elle lui a ensuite remis des bonbons en mains propres, tout doucement.  

 
J’ai craqué. J’étais épatée et touchée. Lou ne tenait plus en place, il était le garçon le plus heureux de la rue. J’imagine qu’il s’est senti important, rassuré certainement. Il a fait un énorme câlin à cette gentille personne et a sauté de joie. C’était trop beau.  



Tout au long de la soirée, on soulignait les gens qui se donnaient corps & âmes pour mon Lou, finalement. On a vu des maisons qui ont littéralement ouvert leurs portes animées pour le plaisir des autres. On a vu des couronnes de ballons, des petits spectacles, des messages importants au coeur d’une mise en scène, des sacs de bonbons généreux, des humains dévoués. Et ça, ça ne peut qu’être magique. 


Par Majolaine Ferron
 
 
NOTE IMPORTANTE : même si je sais que c’est hyper tentant de savoir où c’est, je vais garder l’information confidentielle. Surtout que j’ai réalisé avec cette édition & en parlant à mes collègues que de la magie d’Halloween, ça existe dans la majorité des quartiers. Ça me prenait peut-être juste des yeux d’enfant de 5 ans et pas de pandémie pour réaliser tout ça. Merci de respecter cette note! X